Après une semaine de grimpe, nous décidons de laisser reposer nos peaux des doigts et d'aller découvrir les environs de la région en scooter., nous voilà donc parti pour 3 jours d'aventure.
Notre trip se déroule pendant le nouvel an laotien. Tout au long de la route, au niveau des villages et des villes, des attroupements de jeunes se forment. Ils ont une sono où sort de la musique à topo, des grandes bassines d'eau, des tuyaux d'arrosoir, des caisses de bières, des pistolets à eau, des munitions (des bombes à eau colorées, du talc et des pigmentations colorées). Tout cet attirail pour verser sur chaque voiture, scooter, pick-up ou passant qui croisent leur route. En plus de ces stands, l'arrière des pick-up sont remplis de jeunes bien équipés aussi. Les pick-up s'arrêtent à chaque stand et là c'est parti pour une guerre d'eau. Donc durant ces 3 jours nous avons reçu beaucoup beaucoup de flotte. Selon la tradition ça porte chance, et ben avec tous ces litres d'eau reçus nous devrions plus avoir de poisse pour le restant de notre voyage !!!
Lors de la première soirée de notre boucle nous n'avons pas pu esquiver la fête locale se trouvant derrière notre guesthouse. Hé oui, la curiosité de Virginie (qui a été zieuter l’événement) nous a permis de vivre une expérience bien joviale et authentique : embarqués de force par la mama loatienne, installés à une table de jeunes et moins jeunes laotiens pour manger toute sortes de spécialités mais surtout invités à boire des BeerLao. Là petite gourde faite par Virginie : essayer de manger du sticky rice avec les baguettes ! Toute la tablée crie « non » en laotien pour lui faire comprendre que l'on manger avec les mains. Nous essayons de dialoguer un peu mais même avec notre dictionnaire ce n'est pas facile mais tout le monde rigole et nous nous sentons très à l'aise. Tout un coup nous entendons un peu d'anglais provenant du micro du chef de la soirée : il aimerait bien voir les 2 « Falangs » (étrangers) danser, donc nous voilà partis pour une danse qui se pratique beaucoup plus avec les mains que les pieds (OUFFF pour Nico) tout en faisant des cercles autour du dancefloor.
Puis nous reprenons place à notre table, où « une Patronne » gère la consommation d'alcool donc celui qui a le privilège de recevoir le verre doit annoncer combien il va devoir boire (généralement c'est cul-sec). Après quelques verres de bières avalés, un laotien m'invite à danser puis Nico essaie d'inviter la « Patronne » de notre table. Ça ne marche pas mais une autre laotienne accepte . La soirée continue, avec Nico on se concerte pour savoir comment faire pour aller dormir. Et oui on commence à être bien saoul et impossible d’esquiver les verres de bière de la « Patronne » dont le rythme ne cesse de s'accélérer. Après des minutes de réflexions, les uns après les autres se lèvent et nous disent « go home » du coup à peine 5 minutes plus tard, nous nous retrouvons tout seul à notre table. Ben voilà, nous savons comment se terminent les fêtes laotiennes et notre problème est résolu. Nous rentrons dormir après cette chouette soirée.
Sinon durant ces quelques jours, nous avons pu admirer un magnifique paysage : la végétation, la jungle, des grottes, les belles falaises karstiques, à en couper le souffle. Nous avons aussi visiter une grotte longue de 7km, en bateau. Super beau tous ces stalactites et stalagmites.
De retour à Thakhek, nous lâchons le scooter et faisons du pouce pour retourner à la guesthouse de grimpeurs qui se trouve seulement à 12 km de la ville. La traversée de la ville se fait à pied et mouillée et oui le « Sabaidee Pee Mai » (nouvel an laotien) n'est pas fini. Donc chaque 10 mètres nous recevons des cuvettes d'eau, du talc,... Nous arrivons ensuite à nous faire prendre en pouce à l'arrière d'un pick-up au côté d' enfants qui ont tout un tas de munitions. Du coup les 12km de trajet dure long car nous nous arrêtons à chaque stand pour les batailles d'eau et à chaque temple. L'arrêt au temple fait aussi partie de la tradition. Les parents de cette famille nous invitent à partager cet instant : nous devons arroser d'eau les Bouddhas à l'aide de fleurs. Après nous nous agenouillons et recevons un bracelet tout en se faisant bénir pour nous porter chance dans cette nouvelle année. Somptueuse expérience que nous avons pu vivre là : découvrir leurs croyances et traditions.
De retour dans notre petite tente-sauna pour essayer de finaliser les quelques projets grimpe que nous avions. Chose faite pour Nico qui enchaîne le dernier jour 2 projets qui lui tenaient à cœur et qui selon la tradition établie à Kalymnos doit payer sa bouteille car un nouveau degré de difficulté a été atteint (seulement un petit + mais ça compte;-) du coup la bouteille de LaoLao risque de faire mal. Voici un petit résumé (pour vous donner envie de venir grimper au Laos durant le mois d'avril) des conditions optimales pour la varappe à main nue : la température (dépassant parfois les 40°), les mouches (adorant rentrer dans les oreilles et yeux), les moustiques (ayant une préférence pour le sang à Nico), la transpiration (dégoulinant parfois comme un ruisseau de chaque partie du corps), la pluie (ha non le ruisseau de transpi du grimpeur que l'assureur évite de recevoir), la tourista (car tous les jours un nouveau grimpeur avait le ribet) nous ont donnés un peu de fil à retordre mais le plaisir de grimper d'aussi belles voies prenait le dessus.
Actuellement après avoir quitté le Green Climbers Home, nous sommes à Vientiane en mode visa vietnamien...
Merci de nous lire, et de vos commentaires ça nous fait toujours plaisir d'avoir de vos nouvelles. Becs au prochain épisode:)
