20 mai 2014

Dernier mois au Laos, ce magnifique pays

Ayant eu la chance de rencontrer Sara à Thakek où nous avons eu le plaisir de partager quelques journées grimpe ensemble, nous la retrouvons à Vientiane, la capitale la plus tranquille du monde. Les rues sont désertes, la circulation est presque inexistante, les chauffeurs de tuk tuk ne t'agressent pas, à croire que c'est une ville fantôme (un petit air de Sierre).
Grâce à Sara nous avons pu vivre une soirée avec des locaux et des expatriés, c'est-à-dire fondue coréenne suivi d'un before à boire pleins de bières avec des glaçons pour finir avec l'authentique discothèque laotienne très différente de celles en Suisse  : climatisation à gogo, pas de dancefloor (les personnes dansent autour de leur table), aux toilettes des filles tu peux trouver des produits de maquillage, des sous-vêtements tandis qu'aux toilettes des gars tu peux te faire masser en pissant et fermeture à 2h du matin. Merci Sara

Du coup avec une légère gueule de bois, nous partons rejoindre la famille Roten à Luang Prabang. Quel bonheur de les revoir, de pouvoir fêter l'anniversaire d’Émilien avec un peu de retard et de vivre une semaine d'aventure avec eux. Nous décidons de suivre la rivière Nam Ou (affluent du Mékong) à la découverte de grottes et de villages tous ça enfouis dans beaucoup de végétation. Premier stop après 4h de songthaew (bonjour le mal de fesses et de dos) à Nong Khiaw où nous nous y plaisons, donc nous restons 3 jours dont 1 où nous avons essayé d'aller grimper. Oui essayé car nous n'aurons jamais trouvé la falaise, donc cours improvisé de grimpe aux arbres pour les petits munis d'un baudrier 10x trop grand pour eux... Que de rires pour nous et de joies pour eux  ! Dans ce village nous rencontrons Arnaud un ami de Virginie qui ne la plus vu depuis 3 ans. Il fallait attendre d'être au Laos pour le revoir, la vie nous réserve toujours des surprises.


Deuxième stop le long de la rivière à Muang Noï Neua atteignable seulement en bateau, dans ce calme village perdu au milieu de collines karstiques où il n'y a pas de voitures ni de scooters. Les filles dégottent un magnifique bungalow avec une vue imprenable sur la Nam Ou, ces buffles d'eau et les montagnes en arrière plan. Nous découvrons la jungle et ses pièges  :attaque de sangsues (petit conseil crier le plus fort possible n'aide pas à les enlever  ! Hein dit Cel  !?!), terrain glissant, cobra dansant. pour accéder à une grotte hébergeant des chauves-souris, mille-pattes géant et autres insectes inconnus. Nous (Vincent, Emilien, Jules et Nico) avons pu remarqué une petite appréhension entraînant une certaine tension du côté des filles lors de la visite de la grotte. Grâce aux fines compétences de marchandage de Vincent nous avons également pu profité d'une demi-journée de pêche à moindre prix. Nous embarquons tous sur une pirogue à moteur, ensuite séance de pèche au filet. Le pêcheur local a essayé de nous apprendre à lancer le filet de pêche, expérience pas très concluante malgré un poisson de 2cm attrapé par Nico, contre 2 pertes de filet pour Vincent. Heureusement notre pêcheur étant plus habile nous avons eu assez de prises pour le BQQ du soir, quel régale... Troisième stop à Muang Khoua après avoir fait 4h de bateau, entassés comme du bétail où nous passons notre dernière soirée ensemble à jouer aux cartes et boire du lao lao. Ho oui  la Turtle's family va nous manquer...






En ce qui nous concerne, nous redescendons à Luang Prabang cette belle ville perchée sur une colline, entourée du Mékong d'un côté et d'un de ces nombreux affluents de l'autre. Nous visitons la ville et ses temples en vélo, nous nous levons aux aurores pour assister à la procession des moines le long des rues, nous goûtons les mets et sentons les odeurs locales au marché du matin.






Puis nous nous sommes arrêtés à Vang Vieng dernière étape avant le Vietnam dans moins d'une semaine. Nous logeons dans une guesthouse de «  luxe  » (toilette privée, nettoyage de la chambre tous les jours, murs en bétons) en bord de rivière. Tous les matins, nous déjeunons au marché local où tu trouves de tout  : des écureuils morts, des chauves-souris mortes, des rats morts, des crapauds frits mais heureusement aussi du pain, des œufs et des fruits. Les laotiens tuent tout ce qui bouge dans la jungle du coup ils mangent un peu de tout. Ici nous avons retrouvé notre routine grimpe. Les conditions sont légèrement différentes de la Suisse  ! Pour la marche d'approche, il faut te munir d'un bâton pour effrayer les cobras ( on en a vu un joli spécimen  : le cobra monocle passer juste devant nous, heureusement nous étions encore sur le scooter) et marcher assez vite pour ne pas finir avec 5 sangsues sur tes pieds  ! Arrivés à la falaise sain et sauf, il te faut cette fois accrocher un petit bâton  à ton baudrier qui te permet de nettoyer la voie des nombreuses et immenses toiles d’araignées seulement ensuite tu peux te concentrer (ou plutôt essayer) sur la grimpe et les mouvement à faire. Mais quelquefois tu te fais surprendre par une chauve-souris qui ne voulait pas être dérangée  ! C'est les charmes de la grimpe en Asie  !




 les 2 outils indispensables pour la grimpe au Laos